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Les articles scientifiques-publicistes de Svetlana Lavande
L'avril 2009: "VASES"
Première partie
Il me paraît que le corps humain est un vase et l’âme est le contenu du vase.
Les vases échangement du contenu.
Il y a des vases qui se remplissent des matières naturelles : de l’eau apaisante, guérissante de source, du doux miel dense, du jus vivifiant des baies sauvages, du vin enivrant, du lait tout frais nutritif, de la tisane curative des herbes médicinales et pour donner une arôme particulier, un goût incomparable il y a un peu de contenu des autres vases. Les vases partagent leur contenu avec ceux qui leur demandent, avec les coupes, les cruches, les vases qui se remplissent faiblement de la nature.
Il arrive qu’un vase se remplisse de plusieurs vases au contenu précieux et utile, mais tout s’est mélangé ayant donné un mauvais goût et personne ne demande de partager le contenu.
Mais il arrive que le contenu du vase soit si recherché ou utile que son goût reste imprécis et en souffrance. Dans ces cas-là on dit que cette personne est née pas à son époque et seulement les descendants l’apprécieront à sa juste valeur.
- Si l’on ne partage pas le contenu précieux qu’on attend et désire, il peut entrer en fermentation, se gâter.
- Ou si l’on a pris quelque chose de nuisible, de gâté, de dangereux, de trouble et le contenu du vase est aussi devenu dangereux pour les autres.
- Ou si le vase n’est pas encore rempli jusqu’au bord, n’a pas éventé la composition de son contenu que tu seul connais, tu te presses de le verser même si l’on ne te l’a pas demandé. Il est intéressant de participer aux échanges parce que c’est ça la vie !
Si nous ne réalisons pas nous-mêmes que le contenu de notre vase est dangereux et infecté d’orgueil (l’agression et la soumission sont ses deux côtés opposés) et des autres dérivés de ce péche et nous ne voulons pas ou ne pouvons pas nous en rendre compte (la perception traumatisante du Moi ou du genre en entier qui est légué est évincée au subconscient), Quelqu’un met le couvercle sur le vase et le met de côté. Alors, assieds-toi, couche-toi, pense bien qu’il n’est pas bon de participer aux échanges, tu es devenu dangereux, tu peux infecter ou gâter le contenu des autres vases, tu es capable de partager le contenu plus précieux, où vas-tu si vite ?
Le malaise, la maladie (mentale, cardiaque, corporelle), les anomalies du destin (solitude, pauvreté, stérilité, naissance des enfants malades, emprisonnement, c’est-à-dire les symptomes du destin pénible) font mettre de côté notre vase et si cela n’aide pas à changer, à purifier, à porter à la préparation le contenu, ils cassent le vase.
Il y a des vases qui sont faits d’argile, de bois, de céramique, de verre, de la peau séchée des animaux, ceux qui sont fabriqués des métaux précieux, bien décorés, mais qui se ressemblent et ceux qui sont rares, manuellement faits, incrustés de pierres précieuses. Le vase pareil est sans prix, il est seulement nécessaire à garder et à conserver le contenu. Voilà pourquoi il y a une notion « harmonie » quand le vase précieux renferme du contenu précieux.
Chacun de nous connaît le sentiment du vide intérieur après avoir supporté les chocs ou quand on ne voit pas la fin du chemin vers un but visé. Nous disons souvent « Mon âme est vide ». C’est à ces moments-là qu’on a le changement du contenu du vase. Le vase s’est débarassé de l’ancien contenu. Qu’est-ce qui peut advenir ensuite ?
- Il ne se remplira de rien, on le casse (la mort morale ou physique arrive) ou bien il se remplira d’un ancien contenu et on le remet de côté (la personne a cessé de se développer, il y a une régression).
- Le vase se remplit d’un nouveau contenu qui soit plus pur, plus utile, bon et continue de participer à l’échange. Même si le contenu change beaucoup : la tisane curative remplace le miel, le jus de baie remplace l’eau de source, le vin âpre remplace le lait, cela veut dire qu’on a eu en présence l’initiation de la personnalité dans un autre état ! La personnalité a traversé un nouveau stade plus supérieur du développement spirituel et personnel. Une source a percé dans le vase (une fontanelle, le chacra supérieur responsable de la connection du champ d’information). Le vase se remplit et change de son contenu avec les jus viviants naturels (les maladies, les symptomes du destin passent à force de la purification du contenu). La capacité de se vider et de se remplir de ce qui est nécassaire à présent, dans les conditions données, parmi les vases qui l’entourent veut dire que la personnalité a passé quelques initiations. Les gens comme ça sont appelés suffisants d’eux-mêmes, heureux, avec un grand potentiel de l’auto-actualisation, ils sont sains, participent intensément à l’échange et s’isolent lors des vidanges pour traverser une nouvelle initiation.
Quand je rédigeais cet article, il m’est venu spontanément l’image du Saint-Calice dans lequel buvaient les apôtres lors de la Cène après la résurrection du Jésus Christ et qui portaient ensuite aux gens une vérité reçue. Pourquoi le Saint-Calice est l’essence de la vérité ? Peut-être parce que non seulement Jésus Christ a passé l’initiation que personne ne pourra jamais le refaire ayant ressuscité. On cherche le Saint-Calice précieux sans pouvoir le trouver. Il est au plus haut sommet le chemin vers lequel sous-entend l’échange du contenu d’une grande pureté qui est caché derrière les nuages. Ceux qui prêchent d’autres confessions, ne m’en voulez pas. Bert Hellinger a une parabole merveilleuse : un homme quitta sa maison, sa terre et partit chercher la vérité. Son chemin fut long et difficile. Emacié, il finit par arriver au désert. Il avait soif. Les puits apparaissaient en succédant, mais ce ne furent que des mirages. Quand il était déjà à bout de ses forces, il vit un vrai puits d’où puisaient de l’eau et buvaient deux hommes. L’homme s’en approcha et se mit aussi à boire. Ils se présentèrent : Bouddha, Allah et Jésus Christ. Ils buvaient de la même source, ensuite, chacun retourna vers ses terres, son peuple et partagea le contenu de sa source avec ceux qui le demandaient.
Deuxième partie
On met de côté ton vase et te propose de t’asseoir ou de te coucher en attendant que tu comprennes la nocivité du contenu et lui permettes de mourir (l’image de toi, l’image du monde et de son organisation, des relations qui y régnent et ta place dans ce monde). Permettre de mourir veut dire cesser de se justifier et de protéger le contenu qui a amené à la maladie, à une situation difficile dans le destin. A ce qu’il dit, ce sont d’autres vases qui en sont coupables parce qu’ils ont donné du dépôt tandis que mes vases sont purs comme une larme d’Abel. Il faut arrêter de formuler les prétentions que dans les autres vases le contenu est plus pire que dans les miens et on les garde ! Il est unitile de demander : « Remplissez-moi de quelque chose de bon pour que mon vase puisse continuer l’échange ». Tout est organisé de façon que tu doives choisir un vase avec le contenu pour remplir le tien et partager le contenu, c’est pourquoi la responsabilité de ton vase et la tienne. S’il n’y a que des vases pleins de contenu trouble, qu’est-ce qu’on pourra en faire. La vidange du vase c’est du marasme, de l’impondérabilité (il n’y a pas d’ancienne représentation de soi-même, du monde, elle est morte, mais une nouvelle représentation n’est pas encore née), le passé ne retient plus et le futur n’attire pas encore.
A présent, il n’y a que toi. Trouver un chemin vers un SELF (le centre du Moi) où il y a ta source prête à te remplir d’un nouveau contenu est un travail pénible. Mais il n’est pas moins difficile de s’en remplir.
Cela est caractérisé par les insomnies, une tachycardie, un affaiblissement des forces physiques, de l’appétit qui durent 1-3 nuits chez ceux qui rechangent de contenu et plus longtemps chez ceux qui le subissent pour la première fois.
Et voilà un jour tu t’endors, tu dors profondément et une fois révéillé, tu sens que le monde a changé autour de toi, il y a d’autres vases auprès de toi, ceux qui étaient placés en haut, au-dessus de toi. Et toi, tu es plein de forces, radiant comme de bons Samaritains, tu continues joyeusement ton échange avec les vases sur le rayon, acceptes quelque chose des rayons supérieurs, donnes quelque chose de ton vase aux vases placés sur les rayons inférieurs.
Selon mes propres observations et selon les observations sur mes clients, j’en suis venue à la conclusion que les puzzles coïncident (un nouveau contenu change le destin) de 40 jours à un an. Dans le vase il y a déjà un nouveau contenu, mais une trace de fantôme de l’information demeure encore pendant toute cette période .
J’imagine les vases avec les cruches en forme de la pyramide des besoins de Maslow où il y a 7 niveaux (le premier niveau inférieur représente les besoins primitifs vitaux : se réchauffer, manger, faire l’amour etc et au sommet réside le besoin d'auto-réalisation et de révélation). Mais il est de notoriété générale qu’avant sa mort, Maslow a beaucoup travaillé sur le dernier septième niveau.
Il me semble que Maslow aurait pu venir à la compréhension de l’existence des 5 niveaux supplémentaires : deux d’eux (le 8ème et le 9ème niveaux) sont les étapes de l’épanouissement suivant du Moi, ensuite, (le 10ème, le 11ème et le 12ème niveaux) mènent à la décentralisation constructive de la personnalité (l’effacement de la frontière entre le centre et la périphérie, entre la personnalité et l’espace, entre le conscient et l’inconscient) et au sommet réside le 13ème niveau – le Saint-Calice comme symbole de l’apothéose (vie-mort-vie). Il est évident que plusieurs découvertes, les oeuvres d’art de la signification humaine capables de découvrir les sources dans les autres vases aient été créées par les savants, les peintres, les musiciens qui touchaient « les états frontaliers » soi-disant de la psychologie orthodoxe.
Alors, dans cette pyramide, les vases se déplacent selon le contenu et son renouvellement soit vers le rayon supérieur, soit pour se mettre de côté, soit vers le rayon inférieur.
Lors du diagnostic de mandala et la thérapie de mandala de mes clients, je vois que la métaphore sur les vases et la pyramide de Maslow s’accordent merveilleusement avec un grand cercle des stades-archétypes du développement psychologique de la personne en forme de 12 mandalas (mandala est un dessin dans le cercle, un symbole intégré, une projection du conscient et de l’inconscient), le 13ème mandala au centre c’est le mandala de Jésus Christ (un cercle blanc sur le fond blanc ou bien un cercle noir sur le fond noir), au fond, le Saint-Calice situé au centre du cercle des mandalas ou au sommet de la pyramide.
Quand l’homme représente le 7ème, 8ème, 9ème mandalas où il y a un centre bien exprimé, lié à l’extrêmité du cercle cela veut dire qu’il connaît le chemin vers un SELF, vers le centre de Moi ! Il a l’expérience des initiations, il sait se vider, se remplir d’un bon contenu nécessaire, porte la responsabilité de son choix, il connaît le chemin vers ses ressources, ses sources pour résoudre ses propres problèmes.
Les 10ème, 11ème, 12ème mandalas, selon ma représentation, correspondent aux vases dont le contenu est déjà capable d’ouvrir les sources SELF chez les autres, d’aider à trouver le chemin vers elles, dans les vases (mandales de 1 à 6, sur les dessins, dans le cercle le centre est absent ou lié à l’extrêmité) dans lesquelles il tombe !
Prenez une feuille de papier blanc, dessinez un cercle au centre du papier ou bien prenez une assiette dont le diamètre correspond à celui de votre tête. Prenez de l’aquarelle, un pinceau et faites un dessin en couleurs à l’intérieur du cercle aux sons de la musique qui trouvent un écho dans votre âme. Soyez sincère et suivez vos désirs de prendre telle ou telle couleur et remplir avec elle et avec l’image tout l’espace du cercle. Une fois le dessin achevé, regardez-le : qu’est-ce qu’il y a au centre du cercle, le centre est-il lié à l’extrêmité du cercle, y a-t-il une symétrie, quelles couleurs sont au centre, quelles couleurs sont hors du centre, combien de couleurs y a-t-il sur votre dessin, ces couleurs sont-elles pures ou mélangées, quelle est la proporation des teintes claires et sombres, sont-elles harmonieuses ou contrastées, quelles émotions, impressions reflètent les couleurs claires et sombres, quelle émotion porte chacune d’elles, quelles couleurs parlent de votre faiblesse, de votre force, quel état d’âme reflète le dessin, ces impressions sont-elles liées à votre vie présente, passée ou future, ce dessin vous a-t-il aidé à comprendre quelque chose ?
La rencontre avec le contenu de votre vase a eu lieu ! C’est le mandala de l’état de votre âme à présent. Le changement du contenu mène à celui du mandala et au contraire, le dessin des mandalas, l’ouverture de l’âme à travers la création contribue au changement du contenu, à l’ouverture du chemin vers le centre du Moi, vers les ressources intérieures, à l’harmonie et l’épanouissement de la personnalité.
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