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Les articles scientifiques-publicistes de Svetlana Lavande
Le aout 2009: L’amour et comment être heureux en couple
En vertu de son imagination, de son expérience de vie, chacun peut trouver vite les épithètes différentes au nom de cet article : banal, éternel, insoluble, compliqué, simple, actuel etc. Je vais vous faire part de ma vision, de ma compréhension, compte tenu de ma longue pratique psychologique dans les questions des relations génériques, des liens de cause et de conséquence dans la famille, dans le genre aussi bien que de l’influence des relations « parents-enfants » sur le destin d’une personne, son choix du partenaire et les relations en couple.
Il y a deux amours : amour absolu (seulement pour le fait que « moi », « toi », nous existons, pour le fait que tu m’as offert la vie) et l’amour conditionné (pour quelque chose).
L’amour des deux personnes génétiquement liées c’est l’amour absolu : celui des parents pour leurs enfants, celui d’un enfant pour ses parents, celui pour les soeurs et les frères. Même s’ils vivent séparément, s’ils ne se sont jamais vus, ils n’ont pas de liens évidents positifs, émotionnels, matériels, parfois, au contraire, il y a une hostilité entre eux, cet amour reste au niveau inconscient, mais dans ces cas-là, il n’est pas réalisé et considéré par la conscience comme « trauma et il est évincé ». Les gènes communs sont prêts à tout comprendre, à pardonner, à accepter comme la manifestation d’un besoin absolu de l’amour.
Pendant les séances de psychothérapie, je vois que parfois la femme a du mal à accepter l’amour de son père ou de sa mère et il lui est encore plus difficile de reconnaître son amour pour ses parents. La conscience proteste : « Il nous a quittés, dès que je suis née ! », « Il ne s’intéresse pas si je suis ou non », « Il était toujours indifférent à mon existence », « Elle me battait et m’humiliait », « Je ne le lui pardonnerai jamais », « Oui, je pardonne à ma mère, il n'y a rien d'autre à faire, cela n’importe plus » - dit-on obligeamment, avec ironie. Dans ces situations, il y a une inacceptation de l’amour absolu des parents aussi bien que celle de son amour absolu pour ses parents, c’est-à-dire, le bloc à l’amour. Que signifie le bloc ? Ce sont les offenses, les prétentions, les résistances : on ne m’aime pas comme je le veux, autant que je le veux, quand je le veux ! C’est-à-dire un grand enfant exige de l’amour absolu pour lui-même, tel qu’il est, tout en refusant aux parents leur droit d’être tels qu’ils sont, tels qu’ils pourront être et leur droit de l’amour absolu. La personne bloque l’amour absolu des enfants et des parents. Ce bloc à l’amour est projeté sur les relations génériques et sur les partenaires.
L’amour des parents évincé par la personne (objectif : « on ne m’aime pas ») et l’amour pour ses parents (objectif : « je n’aime pas ») c’est la base de la conduite névrotique de la personne parce qu’au niveau de l’inconscient c’est l’amour, au niveau du conscient c’est la négation de l’amour. Ces objectifs pareils considérés séparément ou ensemble influencent le choix inconscient du partenaire et le destin en intégral, mais quand même, ce choix reste névrotique.
Maintenant, je ne vais pas m’arrêter sur les objectifs qui peuvent être impropres, mais génétiquement transmis, par exemple, de la grand-mère à sa petite-fille, de la mère à sa fille. J’ai écrit sur cela dans mon article «Les anomalies du destin ».
L’amour de l’homme ou de la femme c’est l’amour conditionné, pour quelque chose, pour ce que l’homme peut donner à la femme aussi bien que la femme peut donner à l’homme. La femme a envie de recevoir de l’homme la protection et l’homme attend de la femme la continuation de la génération. Ce sont les besoins architypiques inconscients. Eve a reçu la protection d’Adam et Adam a reçu la continuation de la génération d’Eve. Ici il y a une analogie directe avec les cellules reproductrices : après l’ovulation et la fécondation l’ovule descend dans « un endroit calme et tranquille » où il est protégé par les parois internes de l’utérus, il a besoin de cette protection pour son développement. Au contraire, le spermatozoïde a besoin de se mouvoir, il pénétre sur le territoire d’un organisme étranger tout en aspirant à pénétrer dans l’ovule. C’est nécessaire pour le développement du spermatozoïde et pour la conservation du matériel génétique. Sans recevoir la protection de l’homme (la protection physique, sociale, morale, etc) la femme cesse de l’aimer. Sans avoir la luxure physique, l’homme cesse d’aimer la femme. Ce modèle de relations correspond aux besoins profonds inconscients des hommes psychologiquement mûrs, des jeunes et relativement jeunes hommes et des femmes.
Exiger de l’amour absolu de son partenaire aussi bien que du père ou de la mère c’est manifester le bloc à l’amour absolu des parents (« on ne m’aime pas »). Le besoin de l’amour absolu pour son partenaire (j’aime malgré tout) c’est la manifestation du bloc à l’amour absolu pour ses parents (« je n’aime pas »).
Donc, quand les fugures parentales ou une d’elles sont évincées par celle du partenaire, c’est la manifestation des symptomes des névroses de l’éviction.
Lors des séances psychologiques dans le but de la correction, il est parfois très facile, parfois extrêmement difficile de déboucher sur l’amour absolu « parents-enfants », mais selon mes observations, il y a pratiquement toujours une dépendance directe : s’il y a des offenses aux parents, des prétentions à eux (évincées ou comprises, agressives ou bien voilées, approchées aux normes sociales), il n’y a pas de couple, de destin heureux en couple. Pendant qu’il y a une résistance à l’acceptation de ce phénomène, on n’aura pas de changements dans son destin. La conception du fait que vos difficultés dans les relations avec le sexe opposé font le résultat du bloc à l’amour absolu pour vos parents et de vos parents à vous c’est un chemin vers les changements positifs et réels, vers le destin heureux.
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